Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/148

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-= ^ LE SYiMBOLISME <^ ■

Est-ce pour Miss Leah Lee, à Tlieure adorable des premiers aveux, qu'il s'est ainsi laissé aller à la ten- dresse de son âme? « Le petit personnage » le méri- tait bien, et lui, pauvre enfant gonflé d'une orgueil- leuse timidité, il y avait si longtemps qu'il attendait cette venue ! Déjà, à trois reprises différentes, il avait, en termes presque identiques, appelé la même ten- dresse réelle qui passe par-dessus tous les protocoles, quitte à se moquer de lui-même, tant le rêve lui sem- blait fou.

Voici la seconde version, semblable à la première :

« Oh ! Baptême !

Oh ! Baptême ou ma raison d'être,

Faire naître un « Je t'aime! »

Et qu'il vienne à travers les hommes et les dieux

Sous ma fenêtre

Baissant les yeux ! »

Plus tard, en serrant un peu plus la forme de l'alexandrin, décorseté toutefois d'une césure trop étroite, il reprend le thème chéri :

Oh ! qu'une, d'Elle-même, un beau soir sut venir, Ne voyant plus que boire à ma lèvre ou mourir !

Je m'enlève rien que d'y penser, quel baptême

De gloire intrinsèque, attirer un « Je vous aime ! »

L'attirer à travers la société, de loin

Comme l'aimant la foudre : (un', deux, ni plus ni moins)

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