Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/172

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— ^ LE SYMBOLISME ^ -»

atteint le grand public. Faute de pouvoir citer la Métamorphose des Fontaines qu'il faut lire dans son ensemble, citons ce fragment du Tombeau :

A travers les jardins de la Vieille Espérance, Je me suis promené pendant toute la nuit. J'ai cueilli sur les fleurs la moisson du silence Qui me parfumera comme un encens bénit.

Afin de ranimer les visions errantes, L'heure crépusculaire avec des mots anciens Eveille au bord des lacs les villes transparentes Et les peuples émus au chant des musiciens.

Dans les bois cependant le vent seul parle encore. Les cortèges de gloire entrent dans la cité, La cité qui chantait clôt ses portes d'aurore, Le jardin d'autrefois est soudain dévasté...

Quel vieillard d'autrefois que la vie importune Nous a pris au filet du rêve, quel sorcier, Moi, couronné déjà de l'antique laurier. Et toi dans ton sommeil prolongé par la lune^.

Ensuite parut, toujours sous la Minerve, le Livre pastoral de Maurice du Plessys, suivi à peu d'anuées de distance par ses Etudes lyriques. Du Plessys avait donné une Dédicace à Apollodore — lisez Moréas — ori revient ce vers d'un rythme obsesseur :

Ah ! souviens-toi ! c'était un soir sous les lauriers.

I. La Tailhède, Le Tombeau de Jules Tellier. Bibliothèque artis- tique et littéraire.

- — '^<.^ l54 'tS'^^