Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/53

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rail, à constater son absence, cette fi^^uie de mystère, Sphinx lie glace aux confins des terres inconnues.

IV

.Mallarmé groupait autour de lui toutes les jeunes intelligences, toutes les énergies que soulevait d'hor- reur (( l'alTreux naturalisme ». Ses maj-dis avaient j30ur familiers assidus : Ed. Du jardin, Th. Duret, Félix Fénéon. René Ghil', (îustave Kahn, Jules Laforgue, Albert Mockel. Cliarles Morice, Henri de Uégnier, Laurent Tailhade, F. iiélé-GrifFm, Ch. Vi- gnier. T. de Wyzeva, P. Claudel, André Fontainas, André Gide, A. -F. Hérold, Pierre Louys, Camille Mauclair, Stuart Merrill, Adolphe Retté, P. Valéry, Marcel Schwob, sans parler d illustres passants.

C'est là que fut baptisé le Symbolisme, et son nom lui vint de Jean Moréas. Il en parla, le premier, dans une lettre retentissante dont nous publions par ail- leurs les plus importants passages. Car, ainsi que nous l'avons dit, les dénominations étaient encore ilottantes : témoin le sonnet de Verlaine, qu'on trou- vera aux Dédicaces, où le poète s'étonne d'apprendre que Mallarmé est symboliste et qu'on l'a promu déca-

1. S. Mallarmé écrivit « l'Avant-dire » de son Traité du Verbe.