Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/71

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' ^^ VU.I.IKUS DE L'ISLE-ADAM <^ '

oouluinl(MO. Elisaholh, riiéroïne do la Révolte, n'est on eiret pas do oollos-là. Marioe à un liomnio riche muni d'une amo de caissier, annihilée par lui dans une collahoration cpil écrase en elle toutes les forces vives, elle a seulement le désir de vivre. Non pas de (( vivre sa vie » à la manière des héroïnes de Bataille, mais de vivre tout simplement, de se promener sous dos verdures vivantes, non seulement « une fois le temps n, mais à son gré. Elle ne peut plus entendre cet homme rire de son idéal, en parler avec l'indul- gence qu'on a pour les douces Iblies. Elle veut s'accou- der, le front vers les étoiles, sans qu'un mot stupide la jette au gouffre des vulgarités. Elle s'en explique nettement, elle part, ^[ais, à peine partie, elle s'aper- çoit hien, pauvre oiselle aux ailes rognées, que toute vie est impossible — au dehors, parce qu'elle n'a plus le ressort nécessaire — au dedans, parce qu'elle ne peut plus vivre avec son mari. Elle revient : elle accepte le pardon de cet imbécile.

Quand ce drame a été repris, M""' Segond-Weber a donné à ce personnage d'Elisabeth, plus fréquent qu'on ne l'imagine, une interprétation sublime d'une a more sobriété.

La pièce ne fut pas comprise : sauf Gautier, Judith Gautier et Théodore de Banville, la presse criticjua sévèrement l'auteur. Tarbé, du Figaro, s'em- j)orta jusqu'à dire «qu'il n existe pas d'imbéciles », co qui peut sembler excessif.