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DES POÈMES D’OSSIAN.

seoir son jugement sur les données historiques, nous nous bornerons à lui offrir des faits un récit succinct qui, sans influencer son opinion, expliquera du moins nos réserves sur cette célèbre contestation.

Vers 1759, l’auteur inconnu d’un poème, (le Montagnard) publié sans succès, Macpherson[1] était précepteur dans l’opulente maison du comte de Graham. Il y fit la connaissance de M. Home, littérateur écossais, et lui traduisit quelques passages de vieux chants populaires que, dans son enfance, il avait entendus dans les montagnes. Encouragé par lui, il en

  1. Jacques Macpherson, naquit en 1738 dans la paroisse de Kingcusie, en Écosse. Son pèree était un fermier peu riche mais issu d’une des plus anciennes familles du royaume. Après avoir reçu les premiers éléments d’éducation dans les écoles du district de Badenoch, le jeune Macpherson entra en 1752 au collége royal d’Aberdeen. Il s’y montra moins studieux que spirituel : son goût pour la poésie se manifesta par quelques petites pièces de vers dont il amusait ses camarades. En sortant du collége, il se vit réduit à tenir une petite école à Ruthven, dans sa province. Ce fut là qu’à l’âge de vingt ans il publia son premier ouvrage, the Highlander, poème en six chants. Par la suite il sentit si bien la faiblesse de cette composition qu’il en retira tous les exemplaires qui restaient chez le libraire. Il eut, un moment, le désir d’entrer dans l’état ecclésiastique ; mais l’offre d’une place de précepteur dans une maison riche, vint l’en détourner. (Biographie universelle).