assise devant la lumière d’un chêne embrasé. La nuit descendait, mais AIdo ne revenait pas. L’âme de Lorma est triste ! « Qui te retient, ô chasseur de Cona ? Tu m’as promis de revenir. Le cerf était-il bien loin ? Les vents de la nuit, sur la bruyère, soupirent-ils autour de toi ? Je suis seule dans le pays des étrangers, et n’ai que toi seul pour ami, ô Aldo ! Descends, ô mon plus aimé, descends des échos de tes collines ! »
Ses yeux sont tournés vers la porte ; elle prête l’oreille aux frémissements de la brise et croit entendre les pas d’Aldo. La joie se lève sur son visage ! Mais la tristesse, comme un léger nuage sur la lune, passe de nouveau sur sa figure. » Ne reviendras-tu pas, ô mon amour ! Je vais regarder les pentes de la colline. La lune est dans l’est et le sein du lac est calme et brillant. Quand verrai-je ses chiens revenir de la chasse ? Quand entendrai-je sa voix, haute et distante sur les vents ? Descends des échos de tes collines, ô chasseur de la verdoyante Cona ! » Son ombre légère parut sur un rocher, semblable à l’humide rayon d’une faible lumière, quand la lune sort tout à coup entre deux nuages, et que l’ondée de minuit est sur la plaine. Elle suivit sur la bruyère sa forme aérienne, car elle avait compris que son héros n’était plus. J’entendais ses cris s’approcher sur le vent, semblables à la plaintive voix de la brise, quand elle soupire sur l’herbe de la caverne !
Elle arrive, elle trouve son héros ! Sa voix expire : elle roule ses yeux en silence Elle était pâle et égarée dans sa douleur ! Ses jours furent peu nombreux sur Cona. Elle descendit par degrés dans la tombe, et Fingal ordonna à ses bardes de chanter la mort de Lorma. Tous les ans les filles de Morven passaient un jour à la pleurer, quand revenaient les sombres vents d’automne !
Fils des terres lointaines, tu demeures dans la