Page:Ostervald - La Sainte Bible, 1867.djvu/1122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dix drachmes, si elle en perd une, n’allume une chandelle, ne balaie la maison et ne cherche avec soin, jusqu’à ce qu’elle ait trouvé sa drachme ;

9 et qui, l’ayant trouvée, n’appelle ses amies et ses voisines, et ne leur dise : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue ?

10 Je vous dis qu’il y a de même de la joie, devant les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui s’amende.

11 Il leur dit encore : Un homme avait deux fils,

12 dont le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part du bien qui me doit échoir. Ainsi, le père leur partagea son bien.

13 Et peu de jours après, ce plus jeune fils ayant tout amassé, s’en alla dehors dans un pays éloigné, et il y dissipa son bien en vivant dans la débauche.

14 Après qu’il eut tout dépensé, il survint une grande famine en ce pays-là ; et il commença à être dans l’indigence.

15 Alors il s’en alla, et se mit au service d’un des habitants de ce pays-là, qui l’envoya dans ses possessions pour paître les pourceaux.

16 Et il eût bien voulu se rassasier des carouges que les pourceaux mangeaient ; mais personne ne lui en donnait.

17 Etant donc rentré en lui-même, il dit : Combien y a-t-il de gens aux gages de mon père, qui ont du pain en abondance, et moi, je meurs de faim !

18 Je me lèverai et m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi ;

19 Et je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes domestiques.

20 Il partit donc et vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut touché de compassion, et courant à lui, il se jeta à son cou et le baisa.

21 Et son fils lui dit : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, et je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.

22 Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez la plus belle robe, et l’en revêtez, et mettez-lui un anneau au doigt et des souliers aux pieds ;

23 et amenez un veau gras, et le tuez ; mangeons et réjouissons-nous ;

24 parce que mon fils, que voici, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, mais il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.

25 Cependant, son fils aîné, qui était à la campagne, revint ; et comme il approchait de la maison, il entendit les chants et les danses.

26 Et il appela un des serviteurs, à qui il demanda ce que c’était.

27 Et le serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et ton père a tué un veau gras, parce qu’il l’a recouvré en bonne santé.

28 Mais il se mit en colère, et ne voulut point entrer. Son père donc sortit et le pria d'entrer.

29 Mais il répondit à son père : Voici, il y a tant d’années que je te sers, sans avoir jamais contrevenu à ton commandement, et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour me réjouir avec mes amis.

30 Mais quand ton fils que voilà, qui a mangé tout son bien avec des femmes débauchées, est revenu, tu as fait tuer un veau gras pour lui.

31 Et son père lui dit : Mon fils, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi.

32 Mais il fallait bien faire un festin et se réjouir, parce que ton frère, que voilà, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.



Parabole de l'économe infidèle. Nul ne peut servir deux maîtres. Parabole du mauvais riche et de Lazare.


1 Jésus disait aussi à ses disciples : Un homme riche avait un économe qui fut accusé devant lui de lui dissiper son bien.

2 Et l’ayant fait venir, il lui dit : Qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton administration ; car tu ne pourras plus désormais administrer mon bien.