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savons que nous avons tous assez de connaissance là-dessus ; mais la connaissance enfle, au lieu que la charité édifie.

2 Et si quelqu’un présume de savoir quelque chose, il n’a encore rien connu comme il faut le connaître.

3 Mais si quelqu’un aime Dieu, Dieu est connu de lui.

4 Pour ce qui est donc de manger des choses sacrifiées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde, et qu’il n’y a qu’un seul Dieu.

5 Car, quoiqu’il y en ait, soit dans le ciel, soit sur la terre, qui sont appelés dieux, comme, en effet, il y a plusieurs dieux et plusieurs seigneurs ;

6 toutefois, nous n’avons qu’un seul Dieu, qui est le Père, duquel procèdent toutes choses, et nous sommes pour lui ; et un seul Seigneur Jésus-Christ, par lequel sont toutes choses, et nous sommes par lui.

7 Mais tous n’ont pas cette connaissance ; car quelques-uns, dans l’opinion qu’ils ont encore de l’idole, mangent une chose comme sacrifiée à l’idole ; et leur conscience étant faible, elle en est souillée.

8 A la vérité, la viande ne nous rend pas agréables à Dieu ; car si nous mangeons, il ne nous en revient aucun avantage, et si nous ne mangeons pas, nous n’en recevons aucun préjudice.

9 Mais prenez garde que cette liberté que vous avez, ne soit en quelque manière en scandale à ceux qui sont faibles.

10 Car, si quelqu’un d’eux te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans le temple des idoles, la conscience de celui qui est faible ne sera-t-elle pas déterminée à manger de ce qui est sacrifié aux idoles ?

11 Et ainsi, ton frère qui est faible, pour lequel Christ est mort, périra par ta connaissance.

12 Or, quand vous péchez ainsi contre vos frères, et que vous blessez leur conscience qui est faible, vous péchez contre Christ.

13 C’est pourquoi, si ce que je mange scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de chair, pour ne pas donner du scandale à mon frère.



Paul enseigne comment il a usé de la liberté chrétienne dans l’exercice de son ministère.


1 Ne suis-je pas apôtre ? Ne suis-je pas libre ? N’ai-je pas vu Jésus-Christ notre Seigneur ? N’êtes-vous pas mon ouvrage en notre Seigneur ?

2 Si je ne suis pas apôtre pour les autres, je le suis au moins pour vous ; car vous êtes le sceau de mon apostolat en notre Seigneur.

3 C’est là ma défense contre ceux qui me condamnent.

4 N’avons-nous pas le droit de vous demander à manger et à boire ?

5 N’avons-nous pas le pouvoir de mener partout avec nous une femme d’entre nos sœurs, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ?

6 Ou, n’y a-t-il que moi seul et Barnabas, qui n’ayons pas le droit de ne point travailler ?

7 Qui est-ce qui va à la guerre à ses propres dépens ? Qui est-ce qui plante une vigne, et qui n’en mange pas du fruit ? Ou, qui est-ce qui paît un troupeau, et qui ne mange pas du lait du troupeau ?

8 Dis-je ceci seulement selon la coutume des hommes ? La loi ne le dit-elle pas aussi ?

9 Car il est écrit dans la loi de Moïse : Tu n’emmuselleras point le bœuf qui foule le grain. Est-ce que Dieu se met en peine des bœufs ?

10 Ne dit-il point ces choses principalement pour nous ? Oui, elles sont écrites pour nous ; car celui qui laboure, doit labourer dans l’espérance de recueillir ; et celui qui foule le grain, doit le fouler avec espérance d’y avoir part.

11 Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une si grande chose que nous moissonnions de vos biens charnels ?

12 Si d’autres usent de ce droit sur vous, pourquoi n’en userions-nous pas plutôt ? Cependant, nous n’en