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lignager, afin que son nom soit conservé en Israël !

15 Qu’il console ton âme et qu’il soit le soutien de ta vieillesse ; car ta belle-fille, qui t’aime, a enfanté, et elle te vaut mieux que sept fils.

16 Alors Nahomi prit l’enfant, et le mit dans son sein, et elle lui tenait lieu de nourrice.

17 Et les voisines lui donnèrent un nom et dirent : Un fils est né à Nahomi ; et elles l’appelèrent Obed ; ce fut le père d’Isaï, père de David.

18 Or, ce sont ici les générations de Pharez : Pharez fut père de Hetsron ;

19 Hetsron fut père de Ram, Ram fut père de Hamminadab ;

20 Hamminadab fut père de Nahasson ; Nahasson fut père de Salmon ;

21 Salmon fut père de Booz ; Booz fut père d’Obed.

22 Obed fut père d’Isaï, et Isaï fut père de David.


LE PREMIER LIVRE DE SAMUEL





Histoire d’Anne. Naissance de Samuel.


1 Il y avait un homme de Ramathajim-Tsophim, de la montagne d’Ephraïm, qui s’appelait Elkana, fils de Jéroham, fils d’Elihu, fils de Tohu, fils de Tsuph, Ephratien,

2 qui avait deux femmes, dont l’une s’appelait Anne, et l’autre Péninna ; et Péninna avait des enfants, mais Anne n’en avait point.

3 Or, cet homme-là montait tous les ans de sa ville, pour adorer l’Eternel des armées, et pour lui offrir des sacrifices à Scilo, où étaient les deux fils d’Héli, Hophni et Phinées, sacrificateurs de l’Eternel.

4 Et le jour qu’Elkana sacrifiait, il donnait à Péninna sa femme, et à tous les fils et filles qu’il avait d’elle, leurs portions.

5 Mais il donnait à Anne une portion fort honorable, car il aimait Anne ; mais l’Eternel l’avait rendue stérile.

6 Et Péninna, qui avait de la jalousie contre elle, la piquait, même fort aigrement ; car elle faisait grand bruit, en lui reprochant que l’Eternel l’avait rendue stérile.

7 Et Elkana faisait ainsi tous les ans. Mais quand Anne montait à la maison de l’Eternel, Péninna l’offensait toujours de la même manière ; et Anne pleurait, et ne mangeait point.

8 Et Elkana son mari lui disait : Anne, pourquoi pleures-tu, et pourquoi ne manges-tu point, et pourquoi ton cœur est-il triste ? Ne te vaux-je pas mieux que dix fils ?

9 Après donc qu’elle eut mangé et bu à Scilo, elle se leva, et Héli le sacrificateur était assis sur un siége, auprès d’un des poteaux du tabernacle de l’Eternel.

10 Elle donc, ayant le cœur plein d’amertume, pria l’Eternel, en répandant beaucoup de larmes ;

11 et elle fit un vœu, et dit : Eternel des armées, si tu daignes regarder l’affliction de ta servante, et si tu te souviens de moi, si tu n’oublies point ta servante, et si tu donnes un enfant mâle à ta servante, je le donnerai à l’Eternel pour tous les jours de sa vie, et aucun rasoir ne passera sur sa tête.

12 Et comme elle continuait de faire sa prière devant l’Eternel, Héli prit garde à sa bouche.

13 Or, Anne parlait dans son cœur ; on voyait seulement remuer ses lèvres, et on n’entendait point sa voix. Héli donc crut qu’elle était ivre.