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David, avec ses habits, même jusqu’à son épée, son arc et son baudrier.

5 Et David était employé aux affaires, et il réussissait partout où Saül l’envoyait, de sorte que Saül l’établit sur des gens de guerre, et il fut agréable à tout le peuple, et même aux serviteurs de Saül.

6 Or, comme ils revenaient, lorsque David revint de la défaite du Philistin, il sortit des femmes de toutes les villes d’Israël, en chantant et en dansant, au-devant du roi Saül, avec des tambours, avec joie, et avec des cymbales.

7 Et les femmes qui jouaient des instruments s’entre-répondaient, et disaient : Saül en a frappé ses mille, et David ses dix mille.

8 Et cette parole déplut à Saül, et il en fut fort irrité ; elles ont donné, dit-il, dix mille hommes à David, et à moi mille ; il ne lui manque donc plus que d’avoir le royaume.

9 Depuis ce jour-là, Saül voyait David de mauvais œil.

10 Et il arriva, dès le lendemain, que le mauvais esprit envoyé de Dieu, saisit Saül, et il avait des transports au milieu de la maison, et David joua des instruments, comme les autres jours, et Saül avait une hallebarde à sa main ;

11 et Saül lança la hallebarde, disant en lui-même : Je frapperai David et la muraille ; mais David se détourna de devant lui, par deux fois.

12 Saül donc avait peur de la présence de David, parce que l’Éternel était avec lui, et qu’il s’était retiré d’avec Saül.

13 C’est pourquoi Saül l’éloigna d’auprès de lui, et l’établit capitaine de mille hommes, et il marchait à leur tête devant le peuple.

14 Et David réussissait en tout ce qu’il entreprenait ; car l’Éternel était avec lui.

15 Saül donc voyant que David était fort heureux, le craignit.

16 Et tout Israël et Juda aimaient David, parce qu’il marchait à leur tête.

17 Et Saül dit à David : Voici, je te donnerai Mérab, ma fille aînée pour femme ; sois-moi seulement un fils vaillant, et conduis les batailles de l’Éternel. Car Saül disait : Que ma main ne soit point sur lui, mais que la main des Philistins soit sur lui.

18 Et David répondit à Saül : Qui suis-je et quelle est ma vie, et la famille de mon père en Israël, que je sois gendre du roi ?

19 Or, dans le temps qu’on devait donner Mérab, fille de Saül, à David, on la donna pour femme à Hadriel Méholathite.

20 Mais Mical, seconde fille de Saül, aima David ; ce qu’on rapporta à Saül, et la chose lui plut.

21 Et Saül dit : Je la lui donnerai, afin qu’elle lui soit en piége, et que par ce moyen la main des Philistins soit sur lui. Saül donc dit à David : Tu seras mon gendre aujourd’hui, par l’une ou l’autre de mes deux filles.

22 Et Saül commanda à ses serviteurs de parler à David en secret, et de lui dire : Voici, le roi a de la bonne volonté pour toi, et tous ses serviteurs t’aiment : sois donc maintenant gendre du roi.

23 Les serviteurs donc de Saül rapportèrent toutes ses paroles à David ; et David dit : Croyez-vous que ce soit peu de chose, d’être gendre du roi, pour moi qui suis un pauvre homme, et de nulle estime ?

24 Et les serviteurs de Saül le lui rapportèrent, et lui dirent : David a tenu tels discours.

25 Et Saül dit : Vous parlerez ainsi à David : Le roi ne demande pour douaire que cent prépuces de Philistins, afin que le roi soit vengé de ses ennemis. Or, Saül avait dessein de faire tomber David entre les mains des Philistins.

26 Et les serviteurs de Saül rapportèrent tous ces discours à David, et la chose lui agréa pour être gendre du roi. Et avant que les jours fussent accomplis,

27 David se leva, et s’en alla, lui et ses gens, et frappa deux cents hommes des Philistins ; et David apporta leurs prépuces, et les livra bien comptés au roi, afin qu’il