Page:Ostervald - La Sainte Bible, 1867.djvu/447

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

au-devant de lui, et il lui en fit le rapport, disant : L’enfant ne s’est point réveillé.

32 Elisée donc entra dans la maison, et voilà, le garçon était mort, et couché sur son lit.

33 Et étant entré dans, sa chambre, il ferma la porte sur eux deux, et pria l’Eternel.

34 Puis il monta et se coucha sur l’enfant, et mit sa bouche sur la bouche de l’enfant, et ses yeux sur ses yeux, et ses paumes sur ses paumes, et s'étendit sur lui ; et la chair de l’enfant fut échauffée.

35 Puis il se retirait et allait par la maison, tantôt çà, tantôt là, et remontait et s’étendait encore sur lui : enfin le garçon éternua sept fois et ouvrit les yeux.

36 Alors Elisée appela Guéhazi et lui dit : Appelle cette Sçunamite ; et il l’appela, et elle vint vers lui, et il lui dit : Prends ton fils.

37 Elle vint donc et se jeta à ses pieds, et se prosterna en terre, puis elle prit son fils et sortit.

38 Et Elisée revint à Guilgal. Or, il y avait une famine au pays, et les fils des prophètes étaient assis devant lui. Et il dit à son serviteur : Mets le grand pot, et cuis du potage pour les fils des prophètes.

39 Mais quelqu’un sortit aux champs pour recueillir des herbes, et il trouva de la vigne sauvage, et il cueillit des coloquintes sauvages plein sa robe, et étant venu, il les mit par pièces dans le pot où était le potage ; car on ne savait ce que c’était.

40 Et on dressa de ce potage à quelques-uns pour en manger ; mais sitôt qu’ils eurent mangé de ce potage, ils s’écrièrent et dirent : Homme de Dieu, la mort est dans ce pot : et ils n’en purent manger.

41 Et il dit : Apportez ici de la farine, et il la jeta dans le pot, et dit : Qu’on en dresse à ce peuple, afin qu’il mange ; et il n’y avait plus rien de mauvais dans le pot.

42 Alors il vint un homme de Bahal-Sçalisça, qui apporta à l’homme de Dieu du pain des premiers fruits, savoir, vingt pains d’orge et du grain en épi avec sa paille. Et Elisée dit : Donne cela à ce peuple, afin qu’ils mangent.

43 Et son serviteur lui dit : Donnerais-je ceci à cent hommes ? Mais il lui répondit : Donne-le à ce peuple, et qu’ils mangent. Car ainsi a dit l’Eternel : Ils mangeront, et il y en aura de reste.

44 Il mit donc cela devant eux, et ils mangèrent, et ils en laissèrent de reste, selon la parole de l’Eternel.



Naaman guéri de la lèpre. Guéhazi.


1 Or, Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, était un homme puissant auprès de son seigneur, et il était en grand honneur, parce que l’Eternel avait délivré les Syriens par son moyen ; mais cet homme fort et vaillant était lépreux.

2 Et quelques troupes étaient sorties de Syrie, et avaient emmené prisonnière une petite fille du pays d’Israël qui servait la femme de Naaman.

3 Et elle dit à sa maîtresse : Je souhaiterais que mon seigneur se présentât devant le prophète qui est à Samarie ; il l’aurait d’abord guéri de sa lèpre.

4 Quelqu’un donc vint et le rapporta à son seigneur, et lui dit : La fille qui est du pays d’Israël a dit telle et telle chose.

5 Et le roi de Syrie dit à Naaman : Va, vas-y ; et j’enverrai une lettre au roi d’Israël. Il y alla donc, et prit en sa main dix talents d’argent et six mille pièces d’or, et dix robes de rechange.

6 Et il apporta une lettre au roi d’Israël en ces termes : Dès que cette lettre te sera parvenue, tu sauras que je t’ai envoyé Naaman mon serviteur, afin que tu le guérisses de sa lèpre.

7 Dès que le roi d’Israël eut lu la lettre, il déchira ses vêtements et dit : Suis-je Dieu pour faire mourir et pour rendre la vie, que cet homme envoie vers moi, pour guérir un homme de sa lèpre ? C’est pourquoi,