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repose point. Cela aussi est une vanité.

24 N’est-ce donc pas le bien de l’homme, qu’il mange et qu’il boive, et qu’il fasse que son âme jouisse du fruit de son travail ? J’ai vu aussi que cela vient de la main de Dieu.

25 Car qui mangera, et qui se hâtera de jouir, plus que moi ?

26 Car Dieu donne à qui il lui plaît, de la sagesse, de la science et de la joie ; mais il donne au pécheur de l’occupation à recueillir et à assembler, afin que cela soit donné à celui qu’il plaira à Dieu. Cela aussi est une vanité et un tourment d’esprit.



Il y a un temps pour toutes choses.


1 A toute chose sa saison, et à toute affaire sous les cieux, son temps.

2 Il y a un temps de naître, et un temps de mourir ; un temps de planter, et un temps d’arracher ce qui est planté ;

3 un temps de tuer, et un temps de guérir ; un temps de démolir, et un temps de bâtir ;

4 un temps de pleurer, et un temps de rire ; un temps de lamenter, et un temps de sauter ;

5 un temps de jeter des pierres, et un temps de les ramasser ; un temps d’embrasser, et un temps de s’éloigner des embrassements ;

6 un temps de chercher, et un temps de laisser perdre ; un temps de conserver, et un temps de rejeter ;

7 un temps de déchirer, et un temps de rejoindre ; un temps de se taire, et un temps de parler ;

8 Un temps d’aimer, et un temps de haïr ; un temps de guerre, et un temps de paix ;

9 quel avantage celui qui travaille a-t-il de tout son travail ?

10 J’ai considéré cette occupation que Dieu a donnée aux hommes pour s’y occuper.

11 Il a fait toutes choses belles en leur temps ; aussi a-t-il mis le monde dans leur cœur, sans que l’homme toutefois puisse comprendre, depuis le commencement jusqu’à la fin, l’œuvre que Dieu a faite.

12 C’est pourquoi j’ai connu qu’il n’est rien de meilleur entre les hommes, que de se réjouir et de bien faire pendant sa vie ;

13 et même, que chacun mange et boive, et qu’il jouisse du bien de tout son travail ; c’est un don de Dieu.

14 J’ai connu que, quoi que Dieu fasse, il est toujours le même ; on ne saurait qu’y ajouter, ni qu’en diminuer ; et Dieu le fait afin qu’on le craigne.

15 Ce qui a été est maintenant, et ce qui doit être a déjà été, et Dieu rappelle ce qui est passé.

16 J’ai encore vu sous le soleil, que dans le lieu établi pour juger, il y a de la méchanceté, que dans le lieu établi pour faire justice, il y a de l’impiété.

17 Et j’ai dit en mon cœur : Dieu jugera le juste et l’injuste ; car il y a un temps pour tous les desseins des hommes et pour toutes leurs actions.

18 J’ai pensé en mon cœur sur l’état des hommes, que Dieu leur fera connaître et qu’ils verront qu’ils ne sont que des bêtes.

19 Car l’accident qui arrive aux hommes, et l’accident qui arrive aux bêtes, est un même accident ; telle qu’est la mort de l’un, telle est la mort de l’autre, et ils ont tous un même souffle, et l’homme n’a point d’avantage sur la bête ; car tout est vanité.

20 Tout va en un même lieu ; tout a été fait de la poudre, et tout retourne dans la poudre.

21 Qui est-ce qui connaît si l’esprit des hommes monte en haut, et si l’esprit de la bête descend en bas dans la terre ?

22 J’ai donc connu qu’il n’y a rien de meilleur à l’homme que de se réjouir en ce qu’il fait ; parce que c’est là sa portion, car qui est-ce qui le ramènera pour voir ce qui sera après lui ?



Réflexions sur l’envie et sur l’avarice.


1 Puis je me suis mis à considérer toutes les oppressions qui se