Page:Ostervald - La Sainte Bible, 1867.djvu/750

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tu le fais reposer sur le midi ; car, pourquoi serais-je comme une femme errante autour des troupeaux de tes compagnons ?

8 Si tu ne le sais pas, ô la plus belle d’entre les femmes, sors suivant les traces du troupeau, et pais tes petites chèvres auprès des cabanes des bergers.

9 Ma grande amie, je te compare à mes chevaux, qui sont attelés aux chariots de Pharaon.

10 Tes joues ont bonne grâce avec les atours, et ton cou avec les colliers.

11 Nous te ferons des atours d’or, avec des boutons d’argent.

12 Tandis que le roi a été assis à table, mon aspic a rendu son odeur.

13 Mon bien-aimé est avec moi, comme un sachet de myrrhe ; il passera la nuit entre mes mamelles.

14 Mon bien-aimé m’est comme une grappe de troëne, dans les vignes de Hen-guédi.

15 Te voila, belle, ma grande amie, te voilà belle ; tes yeux sont comme ceux des colombes.

16 Te voila, beau, mon bien-aimé ; que tu es agréable ! Aussi notre couche est verdoyante.

17 Les poutres de nos maisons sont de cèdre, et nos soliveaux de sapin.



Discours de l’Eglise par rapport à Jésus-Christ.


1 Je suis la rose de Sçaron et le muguet des vallées.

2 Tel qu’est le muguet entre les épines, telle est ma grande amie entre les filles.

3 Tel qu’est le pommier entre les arbres des forêts, tel est mon bien-aimé entre les jeunes hommes ; j’ai désiré son ombrage, et m’y suis assise, et son fruit a été doux à mon palais.

4 Il m’a menée dans la salle du festin, et son étendard sur moi c’est Amour.

5 Faites-moi revenir le cœur avec du vin ; faites-moi une couche de pommes ; car je me pâme d’amour.

6 Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse.

7 Filles de Jérusalem, je vous adjure par les chevreuils et les biches des champs, que vous n’éveilliez, ni ne réveilliez point celle que j’aime, jusqu’à ce qu’elle le veuille.

8 C’est ici la voix de mon bien-aimé : le voici qui vient, sautant sur les montagnes, et bondissant sur les coteaux.

9 Mon bien-aimé est semblable au chevreuil, ou au faon des biches ; le voilà qui se tient derrière notre muraille ; il regarde par les fenêtres, il s’avance par les treillis.

10 Mon bien-aimé a pris la parole, et m’a dit : Lève-toi, ma grande amie, ma belle, et t’en viens.

11 Car, voici, l’hiver est passé, la pluie est passée et s’en est allée ;

12 les fleurs paraissent sur la terre, le temps des chansons est venu, et la voix de la tourterelle a déjà été ouïe dans notre contrée.

13 Le figuier a jeté ses premières figues, et les vignes ont des grappes, et rendent de l’odeur. Lève-toi, ma grande amie, ma belle, et t’en viens.

14 Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher, dans les cachettes des lieux escarpés, fais-moi voir ton regard, et fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton regard est gracieux.

15 Prenez-nous les renards, et les petits renards, qui gâtent les vignes, depuis que nos vignes ont des grappes.

16 Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui ; il paît son troupeau parmi le muguet.

17 Avant que le vent du jour souffle et que les ombres s’enfuient, reviens, mon bien-aimé, comme le chevreuil, ou le faon des biches sur les montagnes entrecoupées.



La recherche que l’Eglise fait de Jésus-Christ, et sa joie de l’avoir trouvé.


1 J’ai cherché durant les nuits sur mon lit celui qu’aime mon âme, je l’ai cherché, mais je ne l’ai point trouvé.

2 Je me lèverai maintenant, et je ferai le tour de la ville, par les carrefours et par les places, et je chercherai celui qu’aime mon âme. Je l’ai