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MÉTAMORPHOSES

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ses transports. Il joue, il bondit sur le vert gazon. Tantôt il reposesur le sable son corps éblouissant ; tantôt, après avoir insensiblement dissipé la frayeur d’Europe, il présente son poitrail à ses caresses ; tantôt il lui permet d’enlacer à ses cornes de fraîches guirlandes. Enfin la princesse, ignorant quelle esl sa divine monture, ose s’asseoir sur le taureau. Le dieu alors s’éloigne de la terre et du rivage. Peu à peu il baigne sur le bord de Fonde ses pieds trompeurs. Bientôt il pénètre plus avant, el emporte sa proie au travers des flots. Europe, effrayée, tourne ses regards vers les bords qu’elle a quittés malgré elle.— Sa main droite lient une corne du laureau, la gauche s’appuie sur sa croupe, el les plis onduleux de sa robe flottent au gré des vents. Et nuncalludit, viridiqueexsultalin herba ; Nunclalusin fulvisniveumdeponitarenis ; S65 Paulalimquemetudemplo, modopectoraproebet Virgineaplaudendamanu ; modocornuaserlis Impediendanovis.Ausaest quoqueregiavirgo, Nesciaquempremeret, tergoconsidèrelauri. Tumdeusa terra, siccoquea littore, sensim 870 Falsapedumprimisvestigiaponilin undis. Indeabitullerius, mediiqueper aiquoraponti Ferl proedam.Pavethtec, litlusqueablalareliclum Respicit, et dextracornuinlenet, alleradorso Imposilaest : iremulaîsinuanturflaminevestes. 875