Page:Ovide - Métamorphoses, traduction Gros, 1866.djvu/35

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LIVRE ï. 21 interdits. Pyrrha la première rompt le silence, et refuse d’obéir à la déesse. D’une voixtremblante, elle la supplie de lui pardonner : elle craint d’insulter aux mânes de sa mère en dispersant ses os. Cependantils réfléchissent aux paroles mystérieusesde l’oracle et les méditent. Enfin îe fils de Prométhée rassure ainsi la fille d’Ëpiméthée : ceOu mon esprit me trompe, dît—il, ou l’oracle est humain, et ne conseille point un sacrilège. Notre grande mère, c’est la Terre. Les pierres, dans ïe corps de la Terre, sont sans doute ses os qu’il nous ordonne de jeter derrière nous. » Quoique ébranlée par cette interprétation, Pyrrha incertaine n’ose encore espérer : tant ils se défient tous deux des célestes conseils ! Mais qu’avaient-ils à craindre en essayant ? Ils s’éloignent, voilent leur tèle, détachent leur ceinture, et, pour obéir à l’oracle, jettent des pierres derrière eux. Ces pierres (qui pourrait le croire, si l’antiquité ne l’attestait ? ) se dépouillent peu à peu de leur dureté, et, en se ramollissant, se prêtent à de nouvellesformes. Bientôtelles s’allongent, deviennent moins insensibles, et prennent imperceptiblement la figure humaine. Tel le marbre, sous les premiers Obstupuercdiu, rumpilquesilentiavoce Pyrrhaprior, jussisquedeasparèrerécusai ; 3SJ Detqucsibiveniampavîdorogatore, pavetquu Laîdercjactalismaternasossibusumbra ?. Inlerearepeluntcajcisobscuralatebris Yerbadalsesortissecum, intersequevolutaut. IndePromethidesplacidisEpimelbidadiclis 5UU Mulcet, et : « Autfallax, ait, est soiertianobis, Autpiasunt, nullumqucnefasoraculasuadcnl. MagnaparensTerraest ; lapidesin corporcTerne Ossarcordici : jactreliospostlergajubemur. » ConjugisaugurioquanquamTitaniamolaest, ô’fo Spestamenin dubioest : adeocceleslibusambu Biffiduntmonilis ! Sedquidtentarenocebit ? Discedunt, velantquecaput, tunieasquerecingunt, Et jussoslapidessua postvestigiamittunt. Saxa(quishoccredat, nisi sit protestevetustas ? ) —iO’J Ponereduritiemcoeperesuumquerigorem, Mollirique mora, mollitaqueducereformani. Mox, ubi creverunt.naturaquemitiorillis f.ontigil, ut quaidam, sicnonmanifesta, videri Formapolestliominis ; sed uti demarmoreccepto -405