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ORNEMENTS DE LA RENAISSANCE.

Laudin, dont les meilleurs ouvrages se font remarquer par l’absence des paillons, et par un dessin d’un style tant soit peu indécis.

Il ne nous reste plus, en terminant, qu’à engager les étudiants et les artistes à cultiver les beautés du style de la renaissance, avec un soin égal à celui qu’ils devront apporter à en éviter les extravagances. Lorsqu’un art permet une grande liberté à l’artiste, celui-ci encourt une aussi grande responsabilité, qu’un politique dans la science du gouvernement. Dans les styles où l’imagination ne peut être arrêtée que par une force intérieure, il est du devoir de l’artiste de tenir en bride sa puissance inventive. Qu’il emploie les ornements en abondance s’il le désire ; mais que ses compositions respirent un air de modestie et de convenance, tenant un juste milieu entre l’exagération et une trop grande simplicité. Si son imagination ne lui est pas propice, qu’il se contente de produire des formes fleuronnées d’ornements conventionnels, genre qui plaît toujours à l’œil et ne demande pas de grands efforts d’esprit ; et s’il désire ensuite attirer l’attention par la reproduction comparativement directe d’objets matériels, il n’en sera que plus certain d’atteindre son but. Dans un style, comme celui de la renaissance qui, non seulement permet, mais même exige le concours des autres arts, l’artiste ne doit jamais perdre de vue les spécialités de chacun des arts individuellement. Qu’il les tienne comme les différents membres d’une famille bien réglée, dans les relations les plus intimes et les plus harmonieuses, mais qu’il ne permette jamais à aucun parmi eux d’empiéter sur les prérogatifs d’un autre, ni même de quitter son département pour envahir celui de son voisin. Ainsi réglés et contenus, les styles les plus nobles, les plus riches, et les mieux adaptés aux besoins multiples d’un système social des plus artificiels, seront ceux qui, comme la renaissance, exigeront le concours de l’architecture, de la peinture, de la sculpture, et la plus grande perfection technique en industrie, pour réaliser les conditions qui sont essentielles et indispensables pour produire l’effet voulu.


OUVRAGES AUXQUELS NOUS AVONS EU RECOURS POUR LES ILLUSTRATIONS LITTÉRAIRES ET PITTORESQUES.
Alciati (A.) Emblemata D. A. Alciati, denuo ab ipso Autore recognita ; ac, quæ desiderabantur, imaginibus locupletata. Accesserunt noua aliquot ab Autore Emblemata suis quoque eiconibus insignita. Petit in-octavo., Lyons, 1551.
Antonelli (G.) Collezione dei migliori Ornamenti antichi, sparsi nella città di Venezia, coll’aggiunta di alcuni frammenti di Gotica architettura e di varie invenzioni di un Giovane Alunno di questa I. R. Accademia. In-quarto, oblong, Venise, 1831.
Baltard. Paris, et ses Monumens, mésurés, dessinés, et gravés, avec des Descriptions Historiques, par le Citoyen Amaury Duval : Louvre, St. Cloud, Fontainebleau, Château d’Ecouen, &c. 2 vol. grand in-folio. Paris, 1803-5.
C. Becker et J. von Hefner. Kunstwerke und Geräthschaften des Mittelalters und der Renaissance. 2 vol. in-quarto. Francfort, 1852.
Bergamo Stefano Da. Wood-Carvings from the Choir of the Monastery of San Pietro at Perugia, 1535. (Cinque-cento.) D’après des Dessins par Raphaël, dit-on.
Bernard (A.) Recueil d’Ornements de la Renaissance. Dessinés et gravés à l’eau-forte. In-quarto, Paris. Pas de date.
Chapuy. Le Moyen-Age Pittoresque. Monumens et Fragmens d’Architecture, Meubles, Armes, Armures, et Objets de Curiosité Xe au XVIIe Siècle. Dessiné d’après Nature, par Chapuy, &c. Avec un texte archéologique, descriptif, et historique, par M. Moret. 5 vol. petit in-folio. Paris, 1838-40.
Clerget et George. Collection portative d’Ornements de la Renaissance, recueillis et choisis par Ch. Ernest Clerget. Gravés sur cuivre d’après les originaux par C. E. Clerget et Mme . E. George. In-octavo. Paris, 1851.
D’Agincourt, J. B. L. G. S. Histoire de l’Art par ses Monuments, depuis sa Décadence au IVe siècle, jusqu’à son Renouvellement au XVIe. Ouvrage enrichi de 525 planches. 6 vol. in-folio, Paris, 1823.
Dennistoun (J.) Memoirs of the Dukes of Urbino, illustrating the Arms, Arts, and Literature of Italy from 1440 to 1630. 8 vol. in-octavo. Londres, 1851.
Deville (A). Documents inédits sur l’Histoire de France. Comptes de Dépenses de la Construction du Château de Gaillon, publiés d’après les Registres Manuscrits des Trésoriers du Cardinal d’Amboise. Avec un Atlas de Planches. In-quarto. Paris, 1850.
———— Tombeaux de la Cathédrale de Rouen ; avec douze planches, gravées. In-octavo. Rouen, 1837.
Durelli (G. & F.) La Certosa di Pavia, descritta ed illustrata con tavole, incise dai fratelli Gaetano e Francesco Durelli. 62 planches. In folio, Milan, 1853.
Dussieux (L.) Essai sur l’Histoire de la Peinture sur Émail. In-octavo. Paris, 1839.
Gailhabaud (J.) L’Architecture du Ve au XVIe siècle et les Arts qui en dépendent, la Sculpture, la Peinture Murale, la Peinture sur Verre, la Mosaïque, la Ferronnerie, &c., publiés d’après les travaux inédits des Principaux Architectes Français et Étrangers. In quarto. Paris, 1851, et seq.
Ghiberti (Lorenzo). Le tre Porte del battisterio di San Giovanni di Firenze. 46 planches gravées au trait, par Lasinio, avec une description en Français et en Italien. In-folio, demi-reliure in marroquin, Firenze, 1821.
Hopfer. Collection of Ornaments in the Grotesque Style.
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