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XIX
A.M.X.
Paris, 17 juin 1845.

Mon cher ami,

Votre lettre est venue me confirmer les tristes nouvelles qu’on m’avait données. Pourquoi ne m’avoir pas dès le premier moment fait part de vos douleurs ? je vous remercie de cette sollicitude qui vous faisait craindre de surprendre ma femme par des impressions pénibles. Mais Amélie n’a pas besoin de ménagements jusqu’à ce point de vouloir ignorer les peines de ses amis. Elle me charge de dire à madame X. qu’elle s’associe vivement à ses épreuves, et qu’elle ne se console un peu qu’en la sachant remise et en bonne voie de santé. Vous demandez s’il y a de l’union à Paris, parmi les catholiques. Je crois que jamais on ne s’entendit mieux sur le but, mais que jamais on ne différa davantage sur les moyens. Vous pouvez, ce me semble, suivre de loin les mouvements et les divisions de l’armée militante. Je ne parle pas des catho-