Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/366

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rien de changé dans la famille que deux saints de plus ! Priez donc pour nous, mon excellent ami, pour nous tous pour moi surtout qui aimais tant cette existence abritée du toit paternel, qui au milieu de mes frères, au milieu de mes nombreux condisciples, ne puis m’accoutumer à ne plus voir ceux de la génération précédente, et qui me trouve si seul !

Le travail vient un peu à mon aide les soins de mon cours de droit commercial prennent la plus grande partie de mon temps. J’ai ouvert le 16 décembre seulement. Le discours a réussi on l’imprime et vous en aurez dans quelque temps un exemplaire.[1]Les deux leçons suivantes ont été un peu compromises par cette hésitation de parole dont je ne puis me défaire ; néanmoins on n’est pas mécontent, et la salle qui contient deux cent cinquante personnes ne suffit point. Les rangs sans doute s’éclairciront bientôt.

Il se peut que j’obtienne la chaire de Quinet elle sera vacante à Pâques. Enfin, l’abbé Lacordaire sera de retour dans quelques mois, et alors, si d’anciennes velléités-se changent en vocation réelle, j’essayerai d’y correspondre. Ma perplexité est très grande, de tous côtés déjà on me parle de mariage. Je ne me connais point encore assez pour me résoudre. Donnez-moi vos conseils vous savez les

  1. Discours prononcé à l'occasion de l'ouverture d'un cours de Droit commercial. Œuvres complètes d'Ozanam, t. VIII, p. 405