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VII
À SON PÈRE.
Paris,12 novembre 1831.

Ne vous fâchez pas, je vous en pria, mon bon père, si je prends si souvent, la liberté de vous écrire ; mais il faut bien que je vous tienne au courant de mes affaires, et j’en ai une fort importante à vous communiquer. Jeudi j’ai rendre une visite d’honnêteté à M. Ampère, membre de l’institut, que j’avais vu à Lyon avec M. Perisse. Après m’avoir fait un accueil très-cordial, il m’adressa quelques questions sur ma situation à Paris, sur le prix de ma pension puis, se levant tout à coup, il me conduisit dans une chambre très-agréable, occupée jusqu’à présent par son fils ; et là: « Je vous offre, me dit-il, la table et le logement chez moi au même prix que dans votre pension; vos goûts et vos sentiments sont analogues aux miens, je serai bien aise d’avoir l’occasion de causer avec vous. Vous ferez connaissance avec mon fils, qui s’est