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X
À SA MÈRE.
Paris, 23 décembre 1831.

Ma bonne mère,

… Il faut d’abord que je vous remercie des bons conseils de toute espèce que vous voulez bien me donner. Mais malheureusement tous vos avis sur la politesse se trouvent paralysés par ce bon M. Ampère, qui veut toujours être servi le dernier et qui s’impatiente quand on a l’air de lui faire quelque honnêteté. J’ai beau me débattre, il faut absolument que je me serve des premiers, sans quoi on se fâche. On a pour moi toute sorte de bontés. L’autre jour M. Ampère m’a mené à l’Institut et a recommandé au concierge de me laisser entrer tant qu’il me plairait. Lundi prochain il doit m’y mener encore pour me faire donner la permission de venir à la bibliothèque de l’Institut, qui est fort riche et qui est moins éloignée que celle du Roi.

Vous êtes bien bonne de vous inquiéter de mes