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LETTRES DE FRÉDÉRIC OZANAM

leur petite fille qui a été tout à fait charmante ; cette pauvre enfant s’est mise d’elle-même à genoux devant moi et me regardait comme si j’étais le bon Dieu. » Ne trouvez-vous pas que ma petite Marie avait raison, et qu’elle reconnaissait bien le représentant de celui qui a dit : « Laissez venir à moi les petits enfants. »

Je puis dire, pour votre gouverne, que, si je ne me trompe point, les hommes les plus considérables de ce pays approuvent la thèse de liberté soutenue par l’Univers, en désapprouvant la violence de son langage et l’âpreté de sa polémique. Oh voudrait que les questions agitées en France finissent, non par une rupture, mais par un accord de l’Église et de l’État.

Quant aux jésuites, je les vois contents du pape ; i d’où je conclus qu’il est content d’eux. Cependant ils n’ont pas cette influence excessive qui exciterait la jalousie des autres ordres, et ce qui étonne et ravit le plus, c’est de voir l’accord des religieux de toute robe en faveur du nouveau pontificat ; prions Dieu de conserver cette heureuse concorde et de donner de longs jours à celui qui en est l’auteur.

20 avril

P. S. Il se trouve que cette lettre, retardée par mille circonstances, n’est point partie avant mon