Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/338

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douce. Vous ne mettrez pas votre nom sur les pierres du sanctuaire, mais tous ceux qui viendront y prier pour les fondateurs vous nommeront devant Dieu.

Ce récit des paroisses venant travailler chacune à son tour comme au moyen âge, nous touche infiniment. Madame Ozanam voulait absolument acheter une pelle et une-brouette et se mettre en route pour aller faire sa corvée. Il est vrai que je la soupçonnais bien un peu d’avoir envie de se reposer chez madame Dufresne et d’y renouer les habitudes d’une hospitalité qu’elle trouvait charmante. Nous pensons remettre notre offrande à M. le curé de Genève quand il viendra, comme vous l’annoncez, intéresser Paris à cette œuvre qui est vraiment d’intérêt général. Je n’ai pas besoin de vous dire avec quel respect et quel plaisir nous verrons ici ce prêtre courageux et bon, et je serais bien content de le pouvoir servir. Mais heureusement il aura de meilleurs appuis que moi d’ailleurs il ne demande- que justice. C’est la France qui vous envoya Calvin, il faut bien qu’elle vous paye ce mauvais présent, et que là où elle a donné la peste, elle aide à bâtir l’hôpital.

Je lis toujours avec un vif intérêt l’Observateur, où je devine tantôt votre plume, tantôt celle de M. l’abbé Daunoi, toujours celle d’un ami. Vous y donnez un excellent résumé des nouvelles religieuses l’esprit du journal est doux et d’un bien