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ANNÉE 1842

réchauffent au contact des nouvelles. Il me semble, je ne sais pourquoi, que je suis tout heureux et tout fier de t’y voir entré. C’est un lien de plus entre nous. Cela nous rapproche, en te mettant pour ainsi dire plus à ma portée..Tu dois porter un joyeux dévouement à des œuvres placées sous le patronage d’un si bon saint et qui ont reçu de la Providence de si incroyables bénédictions.. Remercions la divine Providence, mon cher ami, de nous avoir fait entrer tous deux dans cette jeune et croissante famille, qui est peut-être destinée. à régénérer la France, en préparant à toutes les professions libérales, aux sciences, aux arts, à l’État, une recrue de chrétiens. Quoi qu’on en dise, le retour des esprits.à la foi s’accomplit ; il se fait lentement comme les choses durables, il ira jusqu’au bout, si nous ne le compromettons point par notre faiblesse ou notre imprudence. A mesure que tu entres plus sérieusement dans tes études, tu dois sentir mieux cette lumière supérieure que la religion donne et que rien ne remplace.

Pour moi, je suis près d’achever la première année de mon cours sur l’histoire littéraire d’Italie elle m’a conduit, de l’ère chrétienne jusqu’au temps de Charlemagne. Ce travail a été pour moi, comme pour mes auditeurs, une étude plus profonde et plus vive de la papauté, par qui s’est fait ce difficile passage de l’antiquité aux temps modernes. Eh bien, j’ai éprouvé tout ce qu’on gagne à