Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/530

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volo quomodo vis, volo quandiu vis, volo quia vis.

Du reste, mon exil approche de sa fin. D’ici à quinze jours, quand nous serons à peu près sûrs d’un beau temps et d’une traversée calme, nous’ partirons pour Marseille par mer et nous gagnerons ensuite Paris par les chemins de fer et les bateaux à vapeur. C’est un voyage facile et sans trop de secousses. Il me sera bien doux de revoir, après une si longue absence, mes frères et tous ceux qui m’aiment à Paris. Mais ils ne me feront pas oublier ceux qui veulent bien se souvenir de moi à Bayonne : vous d’abord, mon cher ami, et toute votre famille auprès de qui nous avons goûte le charme de l’amitié chrétienne. J’ai bien besoin de vos prières. Je me recommande aussi à toutes celles de la conférence. Il y a là tant d’âmes agréables à Dieu ! J’espère que vos œuvres croissent et prospèrent. Courage, chers confrères ; vos amis, vos confrères d’Italie ont les yeux sur ce qui se fait en France pour y trouver un modèle et un soutien. Et vous, cher docteur, adieu. Conservez-vous : ne vous usez pas avant le temps par un excès de travail, et faites que je vous retrouve bien portant, heureux au milieu de tous les vôtres, si Dieu permet que je revoie cette ville de Bayonne où, grâce à lui et à vous, j’ai passé des jours bénis.

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