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CII
À M. AMPÈRE.
San Jacopo, 22 juin 1853.

Mon cher ami,

C’est tout à l’heure seulement, et à Livourne, que j’ai eu le plaisir de lire et de faire lire à madame Ozanam vos charmantes et trop flatteuses pages. Assurément je sais depuis longtemps de quelles aimables erreurs vous êtes capable, quand il s’agit de moi ; je connais les grâces d’expression que l’amitié met sous votre plume. Cependant laissez-moi dire que vous avez dépassé tout mon désir, et que vous nous avez comblés, nous, et nos pauvres Franciscains. Oui, je veux vous remercier aussi pour ces pieux mendiants que vous traitez avec tant de bonté, dont vous rendez si bien l’inspiration, que vous faites vivre dans ce tableau raccourci, mille fois mieux que moi dans ma longue galerie. Vos trois pages ont toute la couleur et tout le parfum de ce jardin de couvent que vous crayonnez avec ces jasmins grimpant le long des