Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/562

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Mais surtout je lui ai vu faire tant de bien, soutenir dans la vertu un si grand nombre de jeunes gens, allumer dans un plus petit nombre un zèle si merveilleux ! Nous avons des conférences à Québec et à Mexico. Nous en avons à Jérusalem. Nous avons même assurément une conférence en paradis, car plus de mille des nôtres, depuis vingt ans que nous existons ; ont pris le chemin d’une meilleure vie. Comment donc n’aurions-nous pas une conférence à Sienne, qu’on appelait l’antichambre du paradis ? Comment dans la ville de la sainte Vierge ne verrions-nous pas réussir une œuvre qui a la sainte Vierge pour première patronne ? Et surtout comment ne réussirions-nous pas au collége Tolomei où notre jeune rejeton croîtra sous votre main, à l’ombre, sans les inconvénients d’une publicité précoce ?

Vous ayez des enfants riches. O mon père, l’utile leçon pour fortifier ces cœurs amollis, le bienfaisant spectacle de leur montrer des pauvres, de leur montrer Notre-Seigneur Jésus-Christ non-seulement dans des images peintes par les plus grands maîtres, ou sur des autels éclatants d’or et de lumière, mais de leur montrer Jésus-Christ et ses plaies dans la personne des pauvres ! Nous avons souvent parlé de la faiblesse, de la frivolité, de la nullité des hommes même chrétiens dans la noblesse de France et d’Italie. Mais je m’assure qu’ils sont ainsi parce qu’une chose a manqué à leur éducation ; il