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ANNÉE 1842

me rendre mes devoirs faciles, parce que je suis faible ; et pour, me préparer, par un moment de prospérité, aux épreuves de l’avenir. Et comment ne reconnaîtrions-nous pas une intervention toute divine, dans une affaire dont nous connaissons maintenant les vicissitudes, les obstacles qui l’ont traversée, et les coïncidences improbables qu’il a fallu vaincre, afin de nous faire arriver au but contre toute notre attente : Car nous sommes encore moins étonnés de ce qui s’est fait que de la manière dont il s’est fait ; de l’unanimité que j’ai obtenue successivement dans le Conseil royal, dans la Faculté, dans le Conseil académique, sans qu’on exigeât de ma part aucune avance, aucune concession, aucune réserve ; sans me faire Insinuer, comme on l’aurait pu, de mettre plus de prudence dans mon enseignement ; sans même vouloir que j’écrivisse, selon l’usage, une lettre de candidature, de crainte qu’on, ne parût m’avoir fait des conditions. Il est impossible de pousser plus loin que M. le doyen de la Faculté la bienveillance et la délicatesse. Enfin ce qui met le comble à tant de satisfaction, c’est celle que nous témoignent nos nombreux amis il semble qu’il s’agisse pour eux d’un succès personnel ; et ils ont bien raison, car nous ne doutons pas que leurs bonnes prières nous aient aidés à réussir, comme nous comptons bien qu’elles nous aideront a nous montrer reconnaissants de la réussite et à nous en rendre dignes.