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pas trop de ces grands exemples et de ces grands hommes pour fonder l’orthodoxie dans les provinces destinées à devenir le royaume des Francs, et pour les sauver de l’arianisme, qui devait faire la perte des Goths et des Vandales[1].

Nombre des évêchés.
Discipline.

Au cinquième siècle, la foi semble maîtresse des provinces germaniques. En même temps que le paganisme se retire et que chaque année voit fermer quelque temple, les sièges épiscopaux se multiplient, et fixent autour d’eux le reseau mobile des communautés chrétiennes. En s’attachant aux seuls témoignages que la critique ne conteste pas, on trouve au nord les Églises de Trèves, de Cologne, de Tongres, de Metz et de Toul au midi, celles de Coire, de Laybach et de Pettau, de Lauriacum et de Tiburnia ; on connaît enfin des évêques de Rhétie et de Norique, sans désignation de siège. Saint Valentin, l’un d’eux, avait sa sépulture à Maïs, au bord de l’Inn, où de nombreux, pèlerins venaient vénérer en lui le père des pauvres et le rédempteur des captifs. La discipline de ces églises est écrite dans les actes des conciles où parurent leurs représentants, surtout dans les canons d’Arles et de Sardiques, qui pourvoient à la police du clergé,

  1. Théodoret, Hist. eccles., 1, 32. Athanas., ad ep. Egypt. ; Apolog., t.I p. 682. Augustin, Confess., VIII, 6. Hieronym., Epist.VI ad Florentium; Prooem. libri II commentar. in Epistol. ad Galatas, où l’on voit qu’il connaissait la langue celtique, encore parlée à Trèves pendant le séjour qu’il y fit. Epis't. III. Paulin.,de Vita Ambrosii. Sulpic. Sever., Dialog. III, cap. xv. Ambros., Epist. ad Valentin., lib. V, ep. 27.