Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/203

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plus hautes considérations du christianisme, aux mystères des saintes Écritures, qu’il cite partout, à la théologie des Pères, qu’il rappelle souvent on remarque dans te sermon dixième, sur l’incarnation, le souvenir d’un admirable passage des Dialogues de saint Grégoire. Plusieurs de ces discours prennent occasion d’une solennité, de la Nativité, du Carême, de la fête de Pâques, pour résumer en peu de paroles, mais avec beaucoup de simplicité, de clarté et de chaleur, l’économie de la Rédemption, les points principaux de la foi, de la morale, de la discipline. Mais c’est surtout dans le quinzième sermon qu’on surprend pour ainsi dire les communications de l’évêque avec les nouveaux baptisés, lorsqu’au sortir de l’eau sainte il les instruit des devoirs de la vie chrétienne. « Écoutez, mes frères, et méditez attentivement ce que vous venez d’abjurer au baptême. Vous avez abjuré le démon, ses œuvres et ses pompes. Qu’est-ce donc que les œuvres du démon ? Ce sont l’orgueil, l’idolâtrie, l’envie, l’homicide, la calomnie, le mensonge, le parjure, la haine, la fornication, l’adultère, et tout ce qui souille l’homme ; le vol, le faux témoignage, la gourmandise, l’ivresse, les paroles honteuses, les querelles. C’est de s’attacher aux sortiléges et aux incantations, de croire aux magiciennes et aux hommes-loups de porter des amulettes et de désobéir a Dieu. Ces œuvres et celles qui leur