Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/335

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avez reçu le titre de chrétiens car c’est le symbole de votre christianisme, inspiré de Dieu, institué par les apôtres. Les paroles en sont peu nombreuses, mais de grands mystères y sont contenus. Le Saint-Esprit les a dictées aux saints apôtres, maîtres de l’Eglise, avec cette brièveté, afin que ce qui doit être connu de tous et professé toujours pût être compris et retenu de mémoire. Comment se dirait-il chrétien, celui qui ne veut ni apprendre ni retenir le peu d’articles de celle foi qui doit le sauver, et de la prière que le Seigneur institua ? Il faut donc savoir, mes enfants, que chacun de vous jusqu’à ce qu’il ait enseigné et fait comprendre, cette foi au filleul qu’il a levé des fonts du baptême, reste engagé par sa parole de caution. Et celui qui aura négligé de l’enseigner en rendra compte au jugement de Dieu[1]. » Ne méprisons pas ces moines qui enseignent le Credo aux barbares assis à leurs pieds. Toute la métaphysique chrétienne est déjà dans ce peu de mots ; et les doctrines du moyen âge sauront, bien l’en faire sortir. Il ne suffisait pas d’éclairer les intelligences, il les fallait exercer ; il fallait les tirer de l’oisiveté

  1. Exhortatio ad plebam christianamen langue tudesque, ap. Wackernagel, ALtdeutsches Lesebuch, p.51 « Hloset, ir chindo liupostem, rihtida thera galaupa thé ir in herzin kahuctlicho hapen sculut, ir den christanum namun intfangan eigut, thaz ist chundida juverera christanheiti, fona demo truhtine innam gaplasan, fona sin selpes jungiron kasezzit, » etc.