Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/476

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du soleil, sa fortune l’instabilité des phases de la lune ; sa jeunesse est un printemps fleuri, ses vices sont des monstres, et son cœur une tempête[1]. »

De telles doctrines n’étaient pas sans grandeur, et on ne peut d’ailleurs méconnaître ce qu’il y avait de connaissances réelles dans une école où l’on faisait profession d’étudier le latin, le grec et l’hébreu. Toutefois ce qui me touche davantage, c’est que ces esprits égarés finissent par douter de leur science, et par soupçonner la vanité des travaux qui dévoraient leurs veilles. Énée, le maître de Vir-

  1. Epitome, III, p.113: «Philosophia est amor quidam et intentio sapientiœ .quia fons et matrix est omnis artis ac disciplinae ; 115 « Geometria est ars quae omnium herbarum graminumque experimentum enuntiat: unde medicos, geometros vocamus, id est, expertos herbarum »116 « Triplex quidem in homine status est : anima quidem naturalia sapit. Mens autem moralia intelligit. Ratio vero superiora et caelestia perlustrans, intellectum quodammodo ignitum flammosumque possidet.Non immerito itaque praeceptores nostri, Sulpicia atque Istius, hominem mundi minoris nomine censuerunt ; quippe qui in se ipso habet omnia, ex quibus mundus constat visibilis terra enim in corpore, ignis in animo, aqua in frigiditate. mare quoque undosum bellosumque in turbinosa cordis profunditate et in ipsa ratione.» Ce passage rappelle les mythes de la mythologie germanique et scandinave, qui représentent tantôt le monde formé des membres du premier homme, tantôt le premier homme formé de tous les éléments du monde. Cf. les Germains avant le christianisme, chap. I et II. L’Epitome IV donne une suite d’étymologies dont plusieurs rappellent celles d’Isidore de Séville, des grammairiens et des jurisconsultes latins. Quelques-unes peuvent servir à faire connaître les idées de l’auteur et de ses contemporains en matière de physique et d’histoire naturelle. Cf Epitome V, p. 127 : Comment Virgilius Asianus expliquait le tonnerre.