Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/508

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

conviennent aux nobles, et à toutes les connaissances profanes. » Au huitième siècle, au moment où Charles Martel donne les évêchés et les abbayes à ses compagnons d’armes, où il semble qu’il n’y ait place au palais d’Austrasie que pour les gens de guerre, on y voit le jeune Chrodegang s’attacher aux lettres avec tant de succès, qu’il parlait la langue latine comme la sienne, et qu’on vantait l’élégance de ses discours. Cependant il n’aspirait encore qu’aux honneurs temporels, et remplit les fonctions de référendaire avant que la vocation divine l’appelât à l’évêché de Metz. Sous Pépin le Bref, l’école du palais nourrit aussi Adalhard et Wala, tous deux de race royale, appelés aux premières dignités de l’Eglise et de l’État, et saint Benoît d’Aniane, le réformateur des institutions monastiques. Ce sont les compagnons d’études de Charlemagne, et ce nom nous avertit que l’école arrivée jusque là, ne peut plus périr.[1]

  1. VI° siècle Gregor. Turon., Vitae patrum « Interea praecellèntissimo régi Theode berto commendatur (Aredius), ut eum instrueret eruditi »; Fortunat, Carmin. VI, 4 : Ad Gogonem

    Sive palatina residet modo laetus in a ula,
    Cui schola congrediens plaudit amore sequax.


    VII° siècle Vita S. Landeberti, Trajectensis episcopi (auctore, ut videtur, seculi octavi), apud Mabillon, A. SS. O. S. B., sec. III, 69 :« Protimus pater ejus commendavit eum supradicto antistiti, divinis dogmalibus et monasticis disciplinis in aula regia erudiendum ». Vita S Wandregesili (auctore coaevo), Mabillon, sec. II, p. 554 « Quumque adolescentiae polleret aetas in annis, sub praefato rege Dagoberto, militaribus gestis ac aulicis disciplinis, quippe ut nobi-