Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/160

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Monseigneur l’archevêque termine la séance par ces paroles


Messieurs,

Je craindrais d’affaiblir ce que vous venez d’entendre en le reproduisant. D’ailleurs, une analyse, quelle qu’elle fût, vous retiendrait inutilement. Je me bornerai à exprimer mes sentiments sur les dernières réflexions qui viennent de vous être présentées je les approuve sans aucune restriction, je les approuve de tout mon cœur. Je veux me borner à une parole tirée du livre de l’Imitation, qui les résume parfaitement. L’auteur de l’Imitation, dans sa simplicité admirable, dit que l’homme passionné et colère entraîne (le latin dit trahit) le bien vers le mal, qu’il change tout en mal tandis que l’homme pacifique tourne tout vers le bien : Homo passionatus etiam bonum in malum trahit et faciliter malum credit. Bonum pacificus homo omnia ad bonum convertit. Je crois qu’on ne peut pas vous en dire davantage sur ce sujet après ce que vous venez d’entendre ces mots en sont l’abrégé. J’ose à peine vous traduire le titre de ce chapitre il est intitulé De bono homo pacifico, Du bon homme pacifique. Je souhaite, ajoute monseigneur en souriant, que nous soyons tous des bons hommes de cette espèce.