Page:Péguy - Les Mystères de Jeanne d’Arc, volume 3.djvu/186

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le mystère

Car elle sait où elle va.

Et elle ne va pas moins que.

Directement elle va droit au seuil du château.

Et elle conduit, et elle rfmène, et elle introduit le regard

et le pas. Elle seule conduit au seuil mais elle ne franchit pas le

seuil, elle ne passe pas le pas de la porte. Elle ne se prolonge pas à l'intérieur du château. Mais le quadrangulaire château du nouveau testament S'ouvre à ce seuil et la longue allée de peupliers ne s'y

continue pas. Mais la cour d'honneur s'y ouvre, et les bâtiments du

château. Et le beau perron pour monter et les quadrangulaires

murailles. Et ainsi le nouveau testament a une dimension de plus. Car l'ancien testament est une ligne Mais le nouveau couvre une surface.

��Ou encore l'ancien testament est cette fine, cette grêle

Cette uniquement fidèle allée de peupUers,

Perdue dans la plaine rase

Mais le nouveau testament est le solide parc du château.

Le robuste bois de chênes, carré,

Bien clos derrière ses quadrangulaires murailles,

Et qui couvre toute la surface.

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