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PRÉDICTIONS ET PROPHÉTIES
DE L’OPPOSITION CONTINUELLEMENT DÉMENTIES PAR LES FAITS.
EN QUOI L’OPPOSITION ABUSE LE PEUPLE.



Je ne me livrerai point à d’imprudentes prédictions, on connaît le mécompte trop fréquent de semblables prophéties.
(M. Bignon. Ch. des Dép., 13 nov. 1830.)


Les prophètes et les prophéties n’ont pas manqué à notre époque ; et, depuis la révolution de Juillet, que personne n’avait prévue, ni ceux qui avaient fait les ordonnances, ni ceux qui les ont combattues, quoique disent les habiles prédiseurs après coup, nous sommes chaque jour fatigués de pronostics et de prévisions sur l’avenir de la France. À entendre les experts et les intelligens du siècle qui voient de si haut et de si loin, qui se prétendent infailliblement doués du précieux don de seconde vue, nous marchons d’heure en heure vers un avenir effroyable, tout semé d’abîmes et de précipices, et, depuis vingt mois qu’ils nous annoncent tant de malheurs, leurs prédictions se sont trouvées presque continuellement démenties par les faits ; car si l’horizon s’est quelquefois rembruni, si nous ayons eu quelques mauvais jours, nous les devons aux manœuvres de