Page:Pétition nouvelle des citoyens de couleur des îles françaises, Desenne, 1791.djvu/11

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cipalités et corps administratifs du royaume, et ceux des îles, ou sont trop éloignés, ou même n’existent pas.

On devoit donc, sous tous les rapports, admettre sans aucune difficulté les citoyens de couleur à la barre. On les a renvoyés, pour faire vérifier leurs pouvoirs, au comité colonial, c’est-à-dire, à un comité composé ou dirigé par leurs plus cruels ennemis. N’importe ; ils s’y présenteront. Mais, comme il seroit possible que ce comité employât, pour étouffer leurs réclamations, les mêmes lenteurs et le même silence auxquels il a eu jusqu’à présent recours, ils prennent le parti d’imprimer leur Pétition, et ils supplient les membres de l’assemblée nationale de la lire avec la plus sérieuse attention. Les colons devoient en redouter la présentation à la barre, parce qu’ils savent que l’assemblée est essentiellement juste, et qu’elle auroit été indignée des persécutions dont les citoyens de couleur sont les victimes, et des calomnies répandues contr’eux et leurs défenseurs.

C’est avec empressement que les députés des citoyens de couleur rendent hommage au zèle, au désintéressement, à l’active humanité, avec