Page:Pétrarque - L’Ascension du mont Ventoux.pdf/10

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surplus, mettant de côté la première de ces montagnes pour en venir à la seconde, j’ai cru qu’on excuserait dans un jeune particulier ce qu’on ne blâme point dans un vieux roi.

Mais quand je songeai au choix d’un compagnon, chose étonnante ! pas un de mes amis ne parut me convenir sous tous les rapports. Tant est rare, même entre personnes qui s’aiment, le parfait accord des volontés et des caractères ! L’un était trop mou, l’autre trop actif ; celui-ci trop lent, celui-là trop vif ; tel trop triste, tel trop gai. Celui-ci était plus fou, celui-là plus sage que je ne voulais. L’un m’effrayait par son silence, l’au-