Page:Pétrarque - L’Ascension du mont Ventoux.pdf/11

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tre par sa turbulence ; celui-ci par sa pesanteur et son embonpoint, celui-là par sa maigreur et sa faiblesse. La froide insouciance de l’un et l’ardente activité de l’autre me rebutaient. Ces inconvénients, tout fâcheux qu’ils sont, se tolèrent à la maison, car la charité supporte tout et l’amitié ne refuse aucun fardeau ; mais, en voyage, ils deviennent plus désagréables. Ainsi mon esprit difficile et avide d’un plaisir honnête pesait chaque chose en l’examinant, sans porter la moindre atteinte à l’amitié, et condamnait tout bas tout ce qu’il prévoyait pouvoir devenir une gêne pour le voyage projeté.