Page:Pétrarque - L’Ascension du mont Ventoux.pdf/28

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éphémère pendant deux autres lustres, et de t’approcher de la vertu à proportion autant que pendant ces deux années, grâce à la lutte de ta nouvelle volonté contre l’ancienne, tu t’es relâché de ta première obstination, ne pourrais-tu pas alors, quoique ayant non pas la certitude, mais du moins l’espérance, mourir à quarante ans et renoncer sans regret à ce restant de vie qui décline vers la vieillesse ? »

Telles sont ou à peu près, mon père, les pensées qui me revenaient à l’esprit. Je me réjouissais de mon avancement, je pleurais mon imperfection et je déplorais la mutabilité ordinaire des choses humaines. Je