Page:Pétrarque - L’Ascension du mont Ventoux.pdf/33

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une ample occupation muette. Je ne pouvais penser qu’elle fût l’œuvre du hasard ; tout ce que j’avais lu là, je le croyais dit pour moi et non pour un autre. Je me rappelais que saint Augustin avait eu jadis la même opinion pour lui-même, quand, comme il le raconte[1], lisant le livre de l’Apôtre, ce passage lui tomba d’abord sous les yeux : Marchons loin de la débauche et de l’ivrognerie, des sales plaisirs et des impudicités, des dissensions et des jalousies. Mais revêtez-vous de Jésus-Christ Notre-Seigneur, et n’ayez point d’égard pour votre chair en ce

  1. Confessions, VIII, 12.