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Le « pecten alatus » que Mr de Humboldt a reçu des montagnes de Copiapô prouve a lui seul, que la constitution des sommités de Guanca Velica se répète vèrs le Sud et que ce sont encore les mêmes couches crayeuses, qui entourent les pics de trachyte ou d’andésite du Chili. Les pétrifications, que Mr Meyen a raportées de la cime du volcan de Maypo vers S. Jago du Chili, et même celles, que Mr Pentland a recueillies au pont de l’Inca, sur le passage de Mendoza a S. Jago confirment à peu près le même résultat (Buch Déscr. phys. des Canaries p. 472.). L’Exogyra aquila (Couloni) ressemble parfaitement a celle, qu’on trouve fréquemment avec la trigonia alaeformis à Neuf-chatel en Suisse, dans les couches inférieures de la craie, et une Pholadomye a côtes fines et nombreuses de la collection de Mr Pentland, du pont de l’Inca, paroit ne différer que peu, de la belle Pholadomya occidentalis, des bords du canal du Delaware dans le pays de New York, que Mr Morton à décrite et figurée (Tab. VIII. Fig. 3.). Les autres restes organiques, tirés de ces montagnes du Chili ne déterminent pas plus la formation jurassique qu’elle ne l’est par ces restes dans la Nouvelle Grenade ou au Perou.
Depuis que tant de naturalistes distingués ont traversés et recherchés le Brésil, dans toute son immense étendue et a travèrs ses chaines de montagnes nombreuses, on peut être persuadé, que la formation jurassique n’éxiste point dans cette partie de l’Amérique ; il est même peu probable, que les couches de craie y soient deposées quelque part. Aucune collection, aucune rélation de ces pays ont fait connoître des pétrifications ou des coquilles de ces formations, malgré l’attention particulière que les observateurs ont portés aux objets de cette nature. Mais « l’Amblypterus Olfersii » de la Serra dos Cayriris (lat. S. 5°) décrit par Mr Agassiz (Tom. II. p. 40.) nous prouve, que des formations plus anciennes ne sont pas étrangères a ces pays, formations, qui seront vraisemblablement de même nature, que celles, qu’on voit s’étendre du coté occidental du lac le Titicaca.
On peut encore être beaucoup plus decidé sur le manque total de formations jurassiques dans l’Amérique du Nord. Les géologues des États-Unis ont si bien recherchés et décrits les productions des différents états et jusque dans les points, les plus réculés, qu’on peut être très persuadé maintenant, que depuis le pied des « Rocky montains », depuis les sources du Missouri jusque sur les bords de la mer atlantique, et depuis les bords des lacs du Canada jusqu’au golfe du Mexique il n’existe pas une trace d’une couche jurassique. Les formations crayeuses réposent immédiatement sur les roches de transition ou sur le schiste micacé ou le granite. Ces couches de craie, à ce que