Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/165

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pas ceux qui sont sains, mais les malades qui ont besoin de médecin ; et qu’il n’est pas venu appeler les justes à la pénitence, mais les pécheurs. Il ne flattera ni les enfans plus aisés, ni ceux qui ont plus d’esprit, plus d’enjouement ou plus de complaisance pour lui : de telles préférences seroient tout-à-fait basses et indignes du ministere qu’il remplit ; elles allumeroient la jalousie et la division parmi les enfans, et attireroient sur le maître un mépris qu’il auroit mérité. Il est juste cependant qu’il accorde son affection et son estime aux plus sages, aux plus vertueux, à ceux qui profitent davantage ; mais il ne doit pas laisser entrevoir ce qu’il ressent pour eux, ni surtout les louer trop souvent ou avec excès : bientôt il gâteroit les meilleurs sujets, et il indisposeroit ceux qui sont médiocres ou moins avancés dans le bien.

Les enfans sont entraînés par leur légereté à une multitude de manquemens et d’inadvertances ; il y a mille adresses