Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/201

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soit Abibe, parce qu’il témoignoit toujours beaucoup d’humeur contre lui, le pria de ne pas le déshériter : car il étoit très-riche. Ce parent le voyant appeler son fils, s’imagina que c’étoit pour le quereller, selon sa coutume ; mais quand Abibe fut près de son pere, celui ci se jetta à ses genoux et lui dit : pardonnez-moi, mon fils, et priez Dieu qu’il me pardonne les mauvais traitemens que je me suis permis envers vous. Vous ne cherchiez que J. C. ; pour moi je n’avois que des sentimens humains. Il fit ensuite venir ses autres enfans et leur dit : voici votre pere et votre maître ; faites tout ce qu’il vous ordonnera. Je laisse à sa disposition d’assigner à chacun de vous telle part de mes biens qu’il jugera à propos. Ces paroles remplirent d’étonnement tous ceux qui les entendirent. Aussitôt que le pere fut mort, Abibe régla la part de ses freres, et donna la sienne toute entiere aux pauvres. Puis il bâtit une petite cellule, pour y passer le reste de ses