Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/214

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mœurs paroissoit dans toutes ses paroles et dans toutes ses actions. On remarquoit particulierement l’horreur qu’il avoit pour tout ce qui pouvoit blesser la pureté ; et quand il échappoit quelque parole libre à ses compagnons, il en rougissoit pour eux ; en sorte que sa présence seule les retenoit dans le devoir et dans les regles de la bienséance. Il étoit si ferme sur ce point, qu’il ne pouvoit quelquefois retenir son zele, lorsqu’on ne se contentoit pas de ses remontrances, et de l’air sévère qu’il montroit à ceux qui se laissoient aller à ces libertés. La confusion qu’il fit un jour à un homme de condition qui s’étoit permis devant lui une parole deshonnête, fit qu’il vécut toujours depuis dans une retenue exemplaire.

Bernardin de son côté, pour conserver le trésor de la pureté, mortifioit son corps par des jeûnes, des veilles, des cilices, et par les autres austérités que son amour pour une vertu si précieuse lui inspiroit.