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par son testament, au souvenir des enfans dont il avoit pris soin, leur dictant lui-même la priere dont il désiroit qu’ils se servissent, conçue dans les termes suivans : « Mon Dieu, mon Créateur, ayez pitié de votre pauvre serviteur Jean Gerson. » Mais ce qui est moins connu, c’est que par cette conduite, trop humble et trop chrétienne pour avoir beaucoup d’imitateurs, il s’exposa aux reproches et aux railleries de plusieurs personnes, qui ne pouvoient concevoir qu’un théologien si distingué par son érudition, et qui avoit eu de si grands emplois dans l’Eglise, s’abaissât jusqu’à faire l’école à des enfans.

Voici comment ce grand homme, dans la quatrième considération de son traité sur la maniere d’amener les enfans à J. C., répond à ses censeurs.

« Je leur avoue, dit-il, que les disciples même du Seigneur, encore peu avancés dans l’intelligence des choses du ciel, étoient dans une pensée aussi peu raison-