Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/86

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il y a des degrés dans le bien, et la vie entière doit être employée à s’y avancer, ce qui suppose que nos vertus dans leur commencement ne sont qu’imparfaites), on peut croire qu’on ne manque pas de vocation, et espérer de faire du fruit avec le temps.

Mais sur quel succès pourroit-on compter, si on entroit dans l’emploi des écoles par des vues basses et intéressées et sans aucune vocation ? On a besoin sans doute de grandes grâces dans un tel état ; comment sans vocation oseroit-on se flatter de les recevoir ? Dieu ne les donne pour l’ordinaire qu’à ceux qu’il a appelés. Il ne connoît pas ceux qui courent et travaillent sans lui : un engagement dont il n’est pas la fin, comme il n’en a pas été le principe, ne pourroit donc conduire qu’au précipice et entraîner la perte du maître, souvent même celle des disciples.

Aussi celui qui sans vocation exerceroit l’emploi des écoles, ne pourroit mettre son