Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/97

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relle, l’esprit de méthode qui tient à la netteté des idées, une élocution aisée qui se prête à tous les besoins, c’est-à-dire qui sans manquer d’abondance quand elle est nécessaire, soit le plus souvent concise et même énergique ; or, il faut convenir que la réunion de tant de points à la fois est fort rare.

Le meilleur maître sera donc celui qui aura le plus de moyens sous les différens rapports qu’on vient de marquer, et qui sera le plus rempli de l’esprit de Dieu.

Un homme qui n’auroit pas encore commencé à mettre sérieusement la main à l’œuvre de son salut, ne seroit donc pas propre à cet emploi ; car comment être utile aux autres, quand on ne l’est pas à soi-même ? Comment communiquer un feu dont on n’a pas la moindre étincelle ? Que serviroit même à un maître de gagner à Dieu toutes les ames qu’on lui confie, s’il perd la sienne propre ? Mais ce qui arrive le plus souvent, c’est que celui qui oublie