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Page:Paléologue - Vauvenargues, 1890.djvu/32

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VAUVENARGUES.

du malheur qui vous est arrivé[1] m’a attendrie ; les larmes auxquelles je n’ai voulu faire nulle attention, quand vous m’avez voulu persuader que je les causais, m’ont frappée, sans savoir même si vous en avez versé, dans une occasion dont on se console, quelquefois, plus aisément que de la perte d’une maîtresse. Que vous dirai-je ? J’ai cru qu’un compliment de ma part, sur un sujet sur lequel tout le monde vous en fait, ne pourrait vous choquer. Je l’ai fait, et le voilà. Adieu, monsieur. Oserai-je vous demander un peu d’amitié ? »

RÉPONSE

« Mademoiselle,

J’ai l’honneur d’être, avec un très profond respect,

Mademoiselle,

Votre très humble et très obéissant serviteur. »

Adieu, mon cher Vauvenargues, aimez-moi un peu. »

Vauvenargues répond que cette lettre, lue à la table des officiers du Régiment du Roi, parmi lesquels Mirabeau comptait quelques amis, a eu un

  1. La mort du vieux marquis Jean-Antoine de Mirabeau, son père.