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chap. X, p. 314-315, édit. de Leyde 1748) et Diodore de Sicile (liv. 3, chap. 53, p. 319 et 539, tom. 2, édit. de Deux-Ponts).

(4) Paléphate nous donne ici les noms des Gorgones telles qu’elles sont généralement appelées, sans s’inquiéter des noms tout différents que les mythographes donnent aux Phorcydes. Nous avons vu dans la note 1re que Phérécydes les appelle Pephredo, Ento et Iœno ; Héraclite (fable 13, p. 73, opusc. mythol. Gale) les appelle Péphrédo, Ennyo et Perso. Ératosthènes qui résume toute cette histoire fabuleuse dans ses Catastérismes (chap. 22, p. 117 des opusc. mythologica) ne les nomme pas ; mais il les distingue aussi des Gorgones dont elles étaient, dit-il, les portières.

(5) Gadire est le Gades des Latins et le Cadis moderne : en prenant Cerné pour Madagascar, cela laisse, comme on le voit, beaucoup de latitude à l’imagination pour placer les trois iles dont les Phorcydes étaient souveraines.

(6) Héraclite pour expliquer la fable de l’œil unique des Phorcydes, se borne à supposer qu’étant aveugles, elles n’avaient pris qu’un seul guide (fable 13, p. 73 déjà citée). Quant aux sandales ailées prêtées par Mercure à Persée, il explique cette tradition en disant que Mercure inventa les exercices de la course dans lesquels Persée son élève obtint de grands succès (fable 9, p. 72). Hyginus raconte toutes ces fables sans explication selon son usage (fable 63, p. 129-130 ; fable 64, p. 131-132 ; Astronomiques, chap. XII, p. 445-446, édit. de Van Staveren). Fulgence, dans le même recueil (liv. 1, fable XXVI, p. 655-658) en donne une explication morale que les amateurs peuvent y voir en détail, mais qui nous a semblé trop peu satisfaisante, pour venir encore allonger ces notes. J’engage ceux qui les ont déjà trouvé trop étendues, à s’en dédommager en lisant dans Ovide (Métam. liv. IV, v. 621-802), l’expédition de Persée au Mont-Atlas et chez les Gorgones, sa lutte contre le monstre marin et le récit qu’il fait lui-même, à son repas de noces, de la manière dont il s’y est pris pour tuer Méduse ; ou, dans Lucien, les charmants dialogues des Dieux marins, entre Doris et Thétis, sur l’infortune de Danaë renfermée avec son fils dans un coffre qui flottait sur l’onde (p. 125-127), et entre Triton et les Néréïdes, sur l’aventure d’Andromède (p. 130-134, tom. 2 du Lucien de Lehman). Il y a un opéra de Corneille, intitulé : Persée et Andromède.