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on délaie les poudres ou les pilules dans une petite tasse d’eau tiède, qui se boit avec la plus grande facilité. Ces remèdes ne guérissent pas toujours, mais ne peuvent jamais faire de mal. Parmi les innombrables recettes, il en est qui contiennent plusieurs substances auxquelles le charlatanisme attribue de grandes vertus, comme on peut en juger par la recette suivante « Formule médicinale contre la chaleur qui provient d’une affection morbifique : prenez de la corne de rhinocéros, une partie ; dent d’éléphant, une partie ; dent de tigre, une partie ; dent de crocodile, une partie ; dent d’ours, une partie ; os de vautour, de corbeau et d’oie, une partie ; corne de bison, une partie ; corne de cerf, une partie ; bois de sandal, une partie ; frottez ces substances sur une pierre avec de l’eau pour véhicule, buvez-en la moitié et frottez-vous avec l’autre moitié ; la chaleur morbifique s’en ira. »

Les Thai possèdent plusieurs bons livres de médecine traduits du bali ; les uns traitent des vertus et des propriétés des substances végétales et minérales, les autres traitent de l’anatomie du corps humain, des veines et des artères ; il y en a qui décrivent les symptômes des maladies et des fièvres ;